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        ORKESTEen 
        Rondje Holland - CD
 Ex records 2001
 
 The Ex 5 puissance 15. Egal 20. Délirant projet ou nos Hollandais 
        préférés, à l'occasion du Holland Festival 
        2000 ont eu la lumineuse folie de s'entourer de quinze autres musiciens, 
        triés sur le volet, comme ils savent si bien le faire. Ferry, le 
        chanteur de De Kift, qui se contente de souffler dans les cuivres. Michael 
        Vatcher, batteur de Roof/4 Walls, le chanteur Han Buhrs et Jan Mulder. 
        Wilf, le fanfaron batteur des Dog Faced Hermans, des musiciens issus de 
        la scène jazz hollandaise, la liste est longue. Le tout, s'il vous 
        plaît, dirigé par un chef d'orchestre néo-zélandais, 
        Hamish Mckeich pour donner corps à cet instant live d'une rare 
        intensité. Car il faut une main de fer pour contrôler ce 
        bouillonnement qui suinte de toutes parts. L'empêcher de déborder 
        de son lit à la furie naturelle. Imaginez trois batteurs, trois 
        chanteurs, une volée de cuivres, une chevauchée de cordes, 
        guitares, contrebasses, serpent à plumes, troupeau de bison lancé 
        à plein poumon. C'est la guerre. C'est la vie. Il faut entendre 
        State Of Shock (rebaptisé ici Kokend Asfalt car tout 
        est rebaptisé et chanté en hollandais), pièce maîtresse 
        de l'uvre de The Ex et Tom Cora, débouler de face. Quand 
        les cuivres débarquent, c'est Zapata qui descend des montagnes 
        à brides abattues. C'est Babylone en feu. Ou ce Meer Nieuws 
        de leur dernier album. Sa longue monté, ce truc qui prend aux tripes, 
        qui explose, la cervelle sur le trottoir. Fringuant et maîtrisé, 
        ce bordel de The Ex navigue entre morceaux de leur répertoire et 
        pièces originales où ça fleure bon l'expérimentation 
        tout droit descendue du ciel! Ca boulime et ça pétarade. 
        Dans tout ce magma, un ange passe. Eclairs multiples de légèreté 
        dans la tourmente. Chaque morceau mériterait sa chronique à 
        lui tout seul. Chaque titre à sa personnalité, son petit 
        truc qui vous emballe, vous sert le cur, vous transporte. Son air 
        de cuivre qui vous perce, ce rythme qui vous achève. Cette énergie 
        toute exienne qui transcende et transpercée de part en part par 
        des ouragans de lumière. Je hoquette. Je crie. Je grince. Plaisir 
        béat. Dans un monde parfait, ce disque serait dans toutes les maisons. 
        Quitte à y foutre le feu.
 
 SKX (31/08/2001)
 
 
  
 
  
 
  
 
  
 
  
 
  
 
  
 
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