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HUNGRY
GHOSTS
Alone,
Alone - CD
Smells Like records 2000
Une histoire de fantômes affamés au pays des kangourous.
Dénichés par Steve Shelley, le batteur de Sonic Youth, lors
d'une de leur tournée méga-mondiale en terres australes,
petits protégés de Rowland S. Howard, ex-Birthay Party,
Hungry Ghosts devaient forcément voir un jour son ombre décoller
du seul soleil de Melbourne. De là à les voir surexposer
aux rayons les plus ardents, ya une limite que leur musique n'est pas
prête à franchir. C'est à peine si on l'entend. Une
tragédie en trois actes : Before Then, Alone, Alone
et enfin No Wake. La solitude, l'angoisse et puis plus rien. Au
milieu de tout ça, une heure de musique pas gaie mais on s'en tape
car c'est beau comme une histoire à chialer. Ca vous happe, vous
transporte, c'est composé comme un film avec ses interludes, ces
longues pièces, ces scènes incontournables. D'ailleurs ça
fait musique de film, univers Lynch ou western et Morriccone avant le
duel. Un trio qui use d'instruments à cordes, à vent, électrique,
acoustique, sans tactique, libre comme le vent, où bon leur semble.
Il faut prêter l'oreille. On entendrait presque le vent parfois.
C'est lunaire et beau comme un désert australien. Avec ses multiples
détails qui en font toute la richesse quand on y prête attention.
Des airs désabusés comme un Tindersticks du pauvre, jouant
avec la palette musicale d'un Comelade du bout du monde. Là dedans,
vous y mettez toutes les influences que vous voulez, que même si
vous êtes sensibles à Black Heart Procession, je dis pourquoi
pas mas cet Alone, Alone s'est fait tout seul tout seul et pour
soigner son blues et se faire des images plein la tête, c'est idéal
!
SKX (26/09/2000)
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