ARAB ON RADAR
Soak The Saddle - CD
Skin Graft 2000

L'eau coule rouge du robinet. Un recul. On me hache. On me concasse. Arab On Radar, un mythe païen, ambigu et retardé du bulbe. Une longue plainte, un amas de guitares (2) et batterie, foutu là pêle-mêle, sans ordre particulier, sans préoccupation de mélodies, sans rien, pas de fondations. Le crash, chacun dans son coin, à perpétrer sa petite catastrophe personnelle. Avec quelques terrains d'ententes, des no man's land d'accords, plein de fils barbelés, une orchestration primaire et syncopée. Avec Eric Paul au chant, psychopathe pervers, les cordes aiguës dans une main, les couilles dans l'autre, tendance débile profond. Un psalmodieur branché cul. Et quand je dis cul, je reste poli ! Un salon à la mode où on cause plutôt tampons, règles, viols, de profs attirés par ses étudiantes, capotes, baise et autres lubricités. Volontiers provocateur pour pointer le doigt sur les comportements sexuellement déviant des puritains américains. Mais ça fait le 3ème album que ça dure. Psychiatre demandé d'urgence. Produit par Weasel Walter des Flying Luttenbachers, on y retrouve cette abstraction sauvage sans le trash, les durées éclairs, orageuses et fiévreuses de Melt-Banana dans un album de 20 petites minutes pour 9 morceaux. Et le non-sens continu à la US Maple dans une version bombardements alliés. Vous en ressortez tout confus, nerveux mais prêt à remettre le couvercle. Ils vous ont hachés menu-menu mais ça été terrible. Ces gars fucking rock et fuck le rock par la même occasion....

SKX (06/09/2000)