|
MELVINS
The
Maggot - CD
Ipecac 1999
Indéboulonnables Melvins. Qui se soucie des modes autant que Dale
Crover de sa 1ère baguette de batterie. On les croit perdus à
jamais, disparus avec les derniers grunges, englués à tout
jamais dans la vase seventies, à se foutre de la gueule de tout
le monde dans des délires je-m'en-foutisme et v'là ti pas
qu'ils resurgissent avec un nouvel album, inaugural d'une série
de deux autres à venir. Melvins donne dans le concept ? Avec huit
titres. Mais en fait seize. Parce que ya deux morceaux pour le prix d'un.
Comprenez deux morceaux totalement différents sous le même
patronyme. Concept a-t-on dit ? Et ça démarre fort, version
Houdini. Gras, sales, vibrant dans sa cellulite. Pour notre plus grand
bonheur libidineux, Melvins revient sur terre, on n'a pas à craindre
le pire. De là à crier qu'on touche au firmament du répertoire
des Melvins, ya un fossé gluant que je ne franchirais pas. The
Maggot est lourd, gros son de sortie, la puissance de la batterie
ne se dément pas. Les lignes de l'ex-bassiste des Cows fidèles
à l'original. Et l'amour de Black Sabbath et tout le rock seventies
sans faille. Presque trop fidèle d'ailleurs. Ca nous donne droit
à des passages parfois limite ridicule, seventies je t'adore, qui
si ça ne venait pas de l'univers décalé des Melvins
nous plongerait dans un abîme de désespoirs sans nom! Alors
on se raccroche à ces coups de butoirs houdinesque, dépravés
et à la hussarde, qui ne donne pas le temps de réfléchir
au reste. Ca ne va pas créer de nouveaux adeptes mais en faire
revenir quelques-uns au bercail. Les dinosaures ont encore la santé
!
SKX (15/11/1999)
|
|