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KILL
THE THRILL Rentrons directement dans le vif du sujet Rennes, Limoges, La Rochelle, des dates à l'arrache, je voulais savoir, si après 15/16 ans d'existence, ce genre de plans ne vous lassaient pas un peu, faire tous ces kilomètres pour des cachets dérisoires alors que vous pourriez prétendre à plus de reconnaissance . Nicolas : effectivement, on est un peu fatigué de jouer pour 100 € dans des caves mais il se trouve qu'on a pas pu trouver mieux donc on s'en contente une dernière fois mais je crois qu'on va arrêter de jouer dans des caves. Sauf dans des endroits comme ce soir qui sont fait pour la musique au contraire de bars qui sont de simples débits de boisson. Vous avez encore beaucoup de plans comme ça ? Marilyn : ça dépend des assos. Des assos comme ici avec K-Fuel qui sont dans la scène musical depuis tant d'années, c'est bien de jouer pour des gens comme ça. Après il faut faire la part des choses, quand tu es accueilli comme des chiens ou ici où c'est un plaisir de jouer même si c'est pas le Zénith (où on pourra jamais jouer de toute façon) mais là c'est un lieu pour la musique avec des gens qui ont envie de te voir. Après il ya des endroits où tu es là pour faire l'animation ça fout les boules et t'as envie d'éviter ça. Oui j'ai entendu parler d'un concert où vous faisiez la 1ère partie des Tambours du Bronx et le public n'avait rien à faire de vous M. : oui
là c'était un peu spécial. Ils (les Tambours du
Bronx) ont fait une résidence et c'était un spectacle
qu'il présentait et le public des Tambours est très large
et les gens étaient plus venu voir un spectacle qu'un concert Et donc quand vous dites que vous voulez arrêter ce genre de plans concerts " dans les caves ", ça veut dire quoi concrètement ? N. : Concrètement, ça veut dire qu'on va regarder les fiches techniques de chaque lieu, voir si on peut jouer à un niveau de qualité sonore correct et puis essayer d'avoir un peu plus d'argent car jouer pour 100 € ça paye juste l'essence. Vous pensez jouer encore beaucoup du coup ?! N. : C'est ce qu'on se dit ! Si on fait ça, on ne jouera plus Et à l'étranger ? N. : C'est
pareil, on a des contacts mais rien de concret. Justement, comment vous vous expliquez qu'après 15 ans, vous en arrivez toujours à faire ce genre de plan ? M. : (hésitante)
ya pas vraiment d'explications
Mais pourquoi vous ne pouvez pas être payé sur ces dates ??!!!! M. : avec
Isis en Angleterre, ça c'est fait à la dernière
minute. Ils nous appelé pour nous dire qu'ils voulaient qu'on
fasse leur 1ère partie. Au final on a eu un peu plus que 70 €,
on a eu une rallonge mais après c'est un choix. On a pu jouer
chaque soir devant beaucoup de monde. C'était sold-out. C'était
génial, on a vendu plein de disques. On s'est fait plaisir. On
a rencontré un public qu'on ne connaissait pas qui était
le public anglais, c'était vraiment bien. C'est pire qu'il y a 10 ans ? M. : oui nettement. A l'époque, on arrivait plus à se vendre auprès des salles avec une cassette démo que maintenant avec 4 albums. Il ya tout un ensemble de facteurs qui sont super compliqués. (A Binaire) Vous voyez ça comment vous qui commencer un peu quand vous entendez KTT parler de la situation actuelle ? Nico (Binaire)
: Noir ! Bon on existe depuis moins longtemps qu'eux. Ca fait que 3
ans qu'on joue ensemble. On connaît les Kill depuis environ 10
ans, depuis un concert qu'on avait organisé avec l'asso dont
on faisait parti à St Etienne puisque nous somme originaire de
là. Mais on les connaissait en tant que groupe. Plus personnellement,
on les connaît depuis un, deux ans. Maintenant, on fait de la
musique pour se faire plaisir, pas pour en vivre. Le but, c'est que
ça nous coûte pas du tout d'argent ou quasiment pas. On
est sans doute moins exigeant qu'eux mais je comprends aussi leur situation
au bout de 15 ans d'existence. Et vous KTT, vous aimeriez vraiment en vivre ou ça reste une passion que vous faites à coté de vos boulots respectifs ? M. : Le statut d'intermittents va de toute façon sauter. Il est déjà écrémé à fond . Donc oui si on pouvait vivre que du groupe, on le ferait, on est là pour ça. Et dès le début du groupe vous avez eu cette envie ? M. : On
a toujours fait avec, toujours été intermittents en faisant
autre chose à coté. Ca vient naturellement
. De la compilation Serial Killer sur Roadrunner en 1991, ya plus que vous ! N. : oui,
ils ont tous arrêtés. A un moment donné, tu es pris
à la gorge parce que tu peux plus assumer les deux. Je me demandais également si vous n'étiez pas victimes de votre " lenteur " entre chaque album. 4 albums en 15 ans, est ce que vous n'êtes pas un peu victime de votre processus de création qui prend pas mal de temps . ? M. : C'est vrai qu'il y a eu des choses internes au fonctionnement du groupe dont on est conscient. Ca fait un album tous les 4 ans en gros mais en même temps c'est le temps qu'il faut pour le faire. Faut vraiment 4 ans pour faire un album de KTT ?? M. : pas
forcément mais jusque présent, ça c'est fait comme
ça. Il y a eu aussi le fait qu'on a changé beaucoup de
fois de guitaristes avant que Fred nous rejoigne et qu'on devienne stable.
Et on était toujours un peu dans l'optique adolescente de se
dire " on va tourner, on va tourner, on va tourner " donc
à chaque fois il fallait répéter le set avec la
nouvelle personne qui arrivait et ça pouvait prendre du temps
avant que ça soit très bien, homogène. Tout ça
prend du temps qui n'est pas pour la composition. Maintenant, on risque
peut-être de changer d'optique. La durée promotionnelle
d'un album maintenant, c'est 6 mois. Les groupes jouent juste le week-end
et après tu les vois plus, ils travaillent, ils composent et
ils ressortent un album. KTT est resté dans le truc un peu punk
" un album, ça dure 3 ans ! ". Et bin non, c'est pas
vrai ! Un disque à la FNAC, il dure 2 mois dans les bacs. Après
c'est le retour direct au distributeur. Donc c'est un tout. C'est comme
internet, les nouvelles technologies, tout ça change et il faut
essayer d'évoluer dans ce sens là. Le groupe est donc stable depuis 6 ans. (A Fred) Est-ce que tu n'as pas eu trop de difficultés à t'intégrer dans ce duo qui joue ensemble depuis longtemps ? Fred : (hésitant) oui et non. Difficile parce qu'il faut prendre le train en marche. Après c'est une histoire entre ce qu'on te propose et ce que tu proposes. Au début, il y a eu une connexion par rapport à ça. Je les connaissais depuis des années en tant que groupe. Je les ai souvent vu en concert et on se croisait comme ça, on habita la même ville. Je faisais de la musique avant et on a fait certains concerts en commun. Le groupe s'appelait Enema, un projet qui a duré deux ans alors que je jouais dans KTT déjà. Pour cet album, vous avez tout fait par vous-même. J'ai l'impression que vous avez du mal à déléguer, vous préférez tout contrôler Pour le précédent album, vous aviez choisi de travailler avec Michael Gira, l'ex-Swans mais je crois que ça s'était mal passé . N. : On a fait un mois d'enregistrement aux USA mais on a quasi tout refait à Marseille Ca explique aussi les lenteurs que vous avez à sortir un album avec en plus, vu de l'extérieur, un coté très perfectionniste F. : ça rejoint ce que disais Marylin tout à l'heure par rapport au temps que ça prend pour faire un morceau. Pour écrire de 8 à 12 morceaux, ça prend tant d'années. C'est vrai qu'au moment où tu vas mettre tout ce travail entre les mains d'une personne qui va l'enregistrer, c'est très important. On adore déléguer, c'est pas le problème (Marylin ne semble pas tout à fait d'accord sur le mot " adorer "), mais il faut que cette personne te renvoie quelquechose d'exceptionnelle. Apparemment, vous n'avez pas encore rencontré cette personne ? N. : (catégorique) Non ! Et vous avez des noms pourtant de personnes qui pourraient être la bonne personne ? M. : Je
suis sûr qu'il ya des gens qui travaillent dans le son capable
de sortir de belles choses mais une fois que tu as engagé un
budget sur l'histoire, que tu t'engages avec telle personne et que ça
marche pas, tu n'as pas d'autres alternatives que de tout refaire toi-même
parce que tu n'as plus l'argent pour réinvestir ailleurs. Si
on pouvait essayer un tel, un tel, un tel, avoir une marge pour essayer
avec quelqu'un puis avec un autre si ça marche pas
. Mais
là c'est pas possible, ça nécessite de trop gros
investissements. Il a su que vous aviez tout refait après lui ? N. : Oui oui mais on a plus eu de nouvelles après Et si vous aviez une liste de noms, elle ressemblerait à quoi ? M. : C'est
toujours pareil, tu écoutes des disques d'autres groupes qui
te plaisent comme par exemple Terry Date, le mec qui a produit White
Zombie, Prong. C'est un son qui n'a rien à voir avec KTT mais
c'est un vrai ingénieur du son. Après, je ne sais pas
si ça pourrait être vraiment efficace avec nous. Ou des
mecs comme Albini. J'ai entendu des disques qu'il a fait qui sont excellents
et d'autres qui ne sonnent pas du tout. Ca dépend aussi de ce
que le groupe donne. Tu as toujours ce danger que même si la personne
travaille bien, qu'est ce qu'elle va sortir de toi
. ? D'où les lenteurs ! N. : oui ça explique qu'à un moment, tu es un peu écrasé par ce qui se passe. Mais c'est vrai qu'on a pas fait les bons choix. Vous avez aussi un coté très perfectionniste N. : On est un peu perfectionniste mais pas tant que ça. Si on travaille avec quelqu'un qui sait vraiment travailler au niveau de la production et du son, ya pas de problème. Le problème, c'est que Michael Gira peut très bien mixer US Maple qui joue avec l'acoustique alors que nous, c'est pas du tout acoustique, c'est que des machines. C'est un travail de textures sonores avec des échantillons, etc et lui c'était pas son truc. Du coup, ça donnait quelquechose qui était un peu fade. Et comment vous le jugez cet album ? Il a un coté un peu plus mélodique et " accessible " C'est venu comme ça ou c'était vraiment délibéré ? M. : C'est
venu comme ça. On voulait un truc un peu moins frontal, moins
mur du son, avoir plus d'espace alors forcément ça devient
plus accessible. Vous faites en tout cas une musique depuis des années qui mélange un coté " metal ", lourd et sombre avec un coté très mélodique sans que personne l'ai franchement remarqué et depuis 2, 3 ans vous avez plein de groupes américains notamment comme Isis qui le font et tout le monde crie au génie M. : Il faut le dire, il faut le marquer (rire général !) !!!! Bon ceci dit, par rapport à Isis, on n'est pas au même endroit qu'eux musicalement parlant. On ne vient pas du metal, même si on est sur un label de metal mais c'est pas notre truc. On a toujours écouté de la noise, on vient du milieu noise. (Arno K-Fuel) C'est quoi vos références ? M. : C'est
My Bloody Valentine
C'est peut-être pour ça que vous avez du mal à trouver votre public, vous plaisez autant aux fans de MBV que ceux de Godflesh N. : Le
problème qu'on a eu, c'est qu'on a pas eu les opportunités
de rencontrer des gens. On n'a pas joué pendant de longues périodes.
Moins tu joues, moins tu rencontres de gens, on passe à coté
de pleins d'opportunités et petit à petit, on passe à
coté du " truc ". C'est une mentalité qui a beaucoup changé en 10 ans M. : C'est
une histoire de vote. Si quelqu'un décide à un moment
donné de te matraquer partout, tu passeras partout. Si KTT venait
à plaire à une grosse radio commerciale, il n'y aurait
pas de problème, on passerait en boucle. Et votre projet de sortie sur Hydrahead, ça devient quoi, c'est tombé à l'eau ? M. : non, c'est toujours en cours mais c'était une distribution qu'il proposait, pas de le sortir sur Hydrahead. Une distribution aux Usa et au Japon. Mais ça pris du retard pour plein de raisons, ils avaient beaucoup de sortie de disques donc Season of Mist notre label a dit qu'ils le sortaient aux States puisqu'ils ont un bureau là bas et ça le fera comme ça. Mais on est toujours en contact avec Aaron Turner et il nous a dit de lui envoyer des trucs dès qu'on a des nouveaux morceaux mais ce n'est pas non plus un gage. Ce n'est pas parce que tu signes sur Hydrahead que ça va être mieux. Jesu, ils sont sur Hydrhead et en France, ça vend 300 copies. Ils sont sur un label très à la mode mais c'est un succès d'estime, ça vend rien, c'est comme KTT. Comment c'est fait la connexion avec Aaron Turner ? M. : Très
simplement. Il m'a envoyé un mail : Voilà je suis Aaron
Turner. J'ai flashé sur l'album 203 Barriers, vous existez toujours
? Mais il ne s'est pas présenté comme le boss d'Hydrahead
ou le mec d'Isis. Et puis de fil en aiguille, je lui ai demandé
qui il était, ce qu'il faisait et il se présente mais
moi Isis, je connaissais vaguement. Donc ça s'est fait naturellement.
Après on m'a dit " Isis, tu te rends pas compte, c'est génial
". Je voulais revenir sur l'album et le chant en Français, notamment sur le morceau Soave. D'ailleurs au début, je ne savais pas que c'était toi (Marylin) qui le chantait, je croyais que c'était une invitée. C'est un morceau que je trouve très atypique par rapport aux autres titres de l'album et même de votre répertoire en général, que ce soit au niveau de la musique ou du chant, c'est un morceau que j'ai écouté en boucle et j'aurais bien aimé connaître la genèse de cette compo ? M. : En fait, ça faisait longtemps que je n'avais pas chanté. Depuis le 1er album. Au départ, une fois le morceau fait, on ne savait pas qui allait le chanter. J'avais un texte depuis longtemps. Et un jour j'ai essayé. On a fait 4 prises et on a gardé. Ca été improvisé, j'ai adapté le chant à la musique existante. Je n'ai jamais répété ce morceau. On l'a fait en 1 journée avec un chant un peu " rap " . Et des paroles beaucoup moins abstraites que d'habitude, un coté impudique qui m'a surpris de la part de KTT M. : oui, ça été difficile de le lâcher comme ça ce texte. C'est un texte qui est important pour moi et justement, c'est un texte qui parle de la pudeur. C'est un paradoxe de le crier comme ça alors que c'est quelquechose que tu retiens en toi depuis longtemps, quelquechose d'intime et là, c'était vraiment craché. Mais c'est un morceau que j'ai pas envie de faire sur scène Je n'en vois pas l'intérêt. C'est plus comme une intervention dans l'album. C'est Nicolas le chanteur. C'est un morceau qui a été fait dans le moment, dans l'émotion et je n'ai pas envie de le refaire tout le temps et je ne sais pas si j'arriverais à avoir le même rendu. Vous avez un autre morceau chanté en français sur ce disque (chanté par Fred). Vous voulez persister dans cette voie où ? F. : pour
ma part, ça été logique de le faire en français
parce que j'ai un accent à couper au couteau en anglais. J'ai
fais un essai au début mais ça marche pas. Ca été
comme pour Marylin. Ca été un jet, on ne l'a pas répété.
C'est Nico qui devait le chanter au départ et puis finalement
je l'ai fait en 2, 3 prises. Et le fait de crier, de faire un chant
assez extrême, on ne comprend pas les paroles, donc que ce soit
en français ou en anglais
C'est plus une violence qui devait
se dégager de ce morceau qu'un chant perceptible. Qu'est ce qui te touche en français ? N. : personnellement, j'aime bien Dominique A, Bashung, Arno . Le fait de chanter en anglais alors qu'on est pas anglophone est un peu bizarre. Pendant des années, tu fais un groupe de rock donc tu chantes en anglais parce que c'est une énergie mais au bout d'un certain temps, tu as envie que les choses soient plus claires, de faire un peu le tri. C'est aussi pourquoi ce disque est plus mélodique, moins frontale. On vieilli peut-être alors on aime les choses plus douces mais on aime toujours l'agressivité. Ce n'est pas un compromis mais un choix, rendre les choses plus accessibles et pas dans un sens plus commercial . On a joué également pour un metteur en scène qui s'appelle Hubert Colas. Il ya beaucoup de texte et on y est plus sensible maintenant. Mais tout ça se fait très naturellement. (Arno) Vos références musicales changent aussi ? N ; c'est vrai, je n'écoute plus trop de rock. Beaucoup de musiques instrumentales, plus de lecture Des choses, et je parle juste pour moi, qui sont en train de changer . Et c'est la 1ère fois que vous mettez vos textes sur un album ? M. : Oui, c'était le bon moment. Avant, ça faisait parti d'un truc, c'était les années 90, bruitiste à mort, tout le monde s'en foutait des textes. Nicolas a une vraie écriture. Il l'avait avant mais c'était moins poussé que ces dernières années donc on s'est dit que c'était le moment idéal pour mettre les textes. Beaucoup de gens nous le demandaient aussi et c'est vrai que c'est intéressant de savoir de quoi on parle . C'est vrai que, personnellement, je n'avais jamais fais attention à vos paroles, et je ne pensais pas que vous y attachiez de l'importance désormais N. : Ce n'est pas vraiment de l'écriture non plus. Ce sont des jets directs qui se marient avec la musique. Mais c'est important maintenant qu'on comprenne le sens de ce qui est dit. Au tout début, on chantait en yaourt mais au bout d'un moment, tu te dis que ça n'a pas de sens, ça sert à rien. C'est musical, c'est intéressant mais après tu as envie que les textes soient lus, entendus, compris ou pas compris, interprétés de manière différente. C'est une ouverture de plus sans forcément aller dans la variété. Et vous y pensez déjà pour votre prochain album, une évolution possible ? M. : vu
notre lenteur (rire)
. On en parle. Là, on en parle. Ca
fait que 6 mois que Tellurique est sorti, on a fait environ 50 concerts.
On va pas se dire comme les autres années " on joue, on
joue, on joue ", il n'y aura plus de toute façon d'actualité
dans la presse donc maintenant il faut qu'on travaille, qu'on passe
à autre chose. Suit une
discussion collégiale sur Marseille où il ya beaucoup
plus de rock qu'on le pense, le soutien au rock qui n'existe pas, la
Machine à Coudre, la mjc Mirabeau, les salles qui n'existent
plus (comme partout en France !), SKX (14/04/2006) |