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The
United Sons of Toil Deuxième
album pour ce trio originaire de Madison dans le Wisconsin. Titre à
rallonge métaphorique, imagerie communiste, Noam Chomsky cité
comme chez tout bon punk qui respecte le politiquement correct, sus au
grand capitalisme. Ca c'est pour l'emballage. Parce que si on gratte un
petit peu, quelquechose me dit qu'il faut y voir pas mal de second degré.
Et si on gratte encore plus, on se retrouve face à un tas d'influences.
En gros, du bon noise-rock des familles, celui des années 90, joué
avec le cur et sans froideur. Point de joutes rythmiques mécaniquement
intraitable. On n'a pas affaire à des fainéants mais c'est
quand même la guitare qui se taille la part du lion. Il n'a peut-être
pas trouvé d'historien à ce jour mais ça ne nous
empêche pas de lui adresser toutes nos louanges. Tour à tour
belliqueuse ou mélodieuse, la guitare porte à bout de bras
des compos tendues et très vite accrocheuses. Sur leur premier
album Hope is not a strategy en 2007, on sentait le trio plus facilement
attiré vers une tendance indie-rock, genre Jawbox/Jawbreaker parti
à la rencontre de Unwound. Mais les temps changent, la crise est
passée par là ma bonne dame et le ton s'est durci. Faut
leur botter les fesses à ces impérialistes. Et mine de rien,
Les Fils Unis du (dur) Labeur ont fournit de gros efforts pour nous satisfaire
et délivrent huit travaux impeccables, grêleux et finement
furieux. SKX (02/11/2009) |