The United Sons of Toil
Until Lions Have Their Historians, Tales Of The Hunt Shall Always Glorify The Hunter - CD
Flannel Jammies Music/Sector Five 2009

Deuxième album pour ce trio originaire de Madison dans le Wisconsin. Titre à rallonge métaphorique, imagerie communiste, Noam Chomsky cité comme chez tout bon punk qui respecte le politiquement correct, sus au grand capitalisme. Ca c'est pour l'emballage. Parce que si on gratte un petit peu, quelquechose me dit qu'il faut y voir pas mal de second degré. Et si on gratte encore plus, on se retrouve face à un tas d'influences. En gros, du bon noise-rock des familles, celui des années 90, joué avec le cœur et sans froideur. Point de joutes rythmiques mécaniquement intraitable. On n'a pas affaire à des fainéants mais c'est quand même la guitare qui se taille la part du lion. Il n'a peut-être pas trouvé d'historien à ce jour mais ça ne nous empêche pas de lui adresser toutes nos louanges. Tour à tour belliqueuse ou mélodieuse, la guitare porte à bout de bras des compos tendues et très vite accrocheuses. Sur leur premier album Hope is not a strategy en 2007, on sentait le trio plus facilement attiré vers une tendance indie-rock, genre Jawbox/Jawbreaker parti à la rencontre de Unwound. Mais les temps changent, la crise est passée par là ma bonne dame et le ton s'est durci. Faut leur botter les fesses à ces impérialistes. Et mine de rien, Les Fils Unis du (dur) Labeur ont fournit de gros efforts pour nous satisfaire et délivrent huit travaux impeccables, grêleux et finement furieux.
Le groupe se dit fan de la triptyque infernale Touch and Go, Amrep et Dischord. Effectivement, on retrouve les trois tendances qui ont fait les beaux jours de ces labels. Une part d'agression, une part d'émotion, une part d'abrasion. Je vous laisse le soin d'accrocher ces descriptions au bon label en sachant que si vous voulez faire un prix de gros pour les trois et sans ordre préférentiel, vous avez tout compris. The United Sons of Toil n'a en tout cas pas tranché et mélange ça joyeusement. La révolution n'est pas en marche mais on leur emboîte le pas sans problème.

SKX (02/11/2009)