Clockcleaner
Skinhead Lady - 7''
Stained Circles 2009

Ok Clockcleaner n'est plus. Tout ça est déjà du passé. Le cadavre déjà piétiné par des hordes de punks sans foi ni loi qui ont piqué le flambeau pour continuer la politique de la terre brûlée. Ce single est donc leur dernière profession de foi (on ne compte pas le 12'' live Ready To Fight), sorti par le bout du monde en Australie, là où Sharkey le chanteur-guitariste aurait rencontré l'amour. Le con. On va donc faire abstraction des six mois qui séparent la réalisation de ce disque de la présente chronique. Six mois dans cette orgie de productions, c'est un pet de mouche et Babylon Rules vient juste de sortir. Pour fêter son départ, Clockcleaner détrousse la nonne, fait sonner trompette (merci Kurt) et résonner l'écho d'un Cramps éternel, tout ça avec leur sens inégalable de la reverb, du bruit et d'une rythmique qui vous fait danser voodoo toute la nuit. L'amour l'inspire. Face B, Clockcleaner reprend Hate City, un morceau d'un vieux groupe plus new-wave que punk même si on les met souvent dans le même panier que les Saints ou Radio Birdman. Ce groupe se nomme X (à ne pas confondre avec le groupe de Los Angeles), Amphetamine Reptile avait repressé leur album Aspirations 20 ans plus tard et le trio de Philadelphie se prend pour Killdozer reprenant comme des pochtrons et en choeur (toujours avec la trompette de Kurt) un vieux standard oublié datant de 1978.
Clockcleaner se casse par la grande porte et ne font qu'aviver un peu plus les regrets. Qui ne seront jamais aussi énorme que de ne jamais les avoir vu sur une scène. Le con.

SKX (12/12/2009)