Alarmist
Evil Works Get Rich or Try Dying Evil Works - CD
Frenetic 2004

Alarmist est avant tout une histoire de chanteur. Et de chanteuse. James Squeaky et son alter-ego féminin Eva Pox et vice-versa. Deux voix pour un même groupe. Groupe de débutant originaire de Portland. Pour l'orchestre accompagnateur, une guitare, une batterie et vogue la galère. Deux voix qui portent le projet. Deux voix qui se cherchent, luttent, éructent, murmurent. Habits de démone (féminin de démon) ou fausse voix angélique de petite garce. Voix en colère, voix mâle (en point), chacun invertissant les rôles, les sexes se confondent. Un rock sur l'os, sec et maigrelet. Le duo guitare-batterie n'est pas toujours à la hauteur du duo vocal même si il nous gratifie de bonnes éructations. L'énergie est présente. Uppercut retors. Mais la formule est ric-rac. Les deux musiciens sèchent et assurent parfois le service minimum. Heureusement, sur trois-quatre morceaux (Tulips for Pianists, How I Walk the Crocodile et Flight of the Corpse), le bouillonnement est plus qu'un simple pet dans l'eau. Une dangereuse vague roulante qui laisse présager de beaux jours à condition d'étoffer la recette, de dynamiter le son et de se montrer inspirer de bout en bout. On imagine ce groupe scéniquement plus intéressant et sacrément visuel avec son duo de choc aux micros mais gageons qu'il trouve bientôt sur disque le ton approprié.

SKX (14/02/2005)