Dernières chroniques | Last reviews
publié le 22 avril 2024 publié le 19 avril 2024
Adulkt Life
There Is No Desire
Haystack
Doomsday Goes Away
publié le 17 avril 2024 publié le 16 avril 2024
Corker
Falser Truths
Nasti
People Problem
publié le 15 avril 2024 publié le 13 avril 2024
Lisabö
Lorategi Izoztuan Hezur Huts Bilakatu Arte
Kollapse
AR
publié le 11 avril 2024 publié le 10 avril 2024
Doom Beach / Chop Chop Chop Chop Chop Chop Chop
Split LP
Intercourse
Egyptian Democracy
publié le 09 avril 2024 publié le 06 avril 2024
Kill The Thrill
Autophagie
Birds In Row & Coilguns
You And I In The Gap
publié le 06 avril 2024 publié le 04 avril 2024
YC-CY
Wake Me Up Again 7’’
Self Improvement
Visible Damage
publié le 02 avril 2024 publié le 01 avril 2024
The Conformists
Midwestless
The Hammer Party
Tiamat’s Revenge 7’’
publié le 01 avril 2024 publié le 30 mars 2024
Vautours
Hail / The Queen / Live Forever
Plot
The Revenge /
What Happened To Your Face
publié le 28 mars 2024 publié le 27 mars 2024
Ultra Lover
Faith Healer // Absolute Future
Hey Colossus
In Blood
publié le 26 mars 2024 publié le 25 mars 2024
Yoke
s/t
Thee Alcoholics
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The Art of Self-Defense
Falooda / Demo 2024
Pour un blindtest, comme ça, vite fait, j'aurais dit groupe japonais sur Skin Graft. Pas de chance, ça vient de Grèce et c'est leur première démo. Quatre titres d'une noise absurde et farfelue, déglinguée et pas loin aussi d'un esprit no-wave sans la couche de nihilisme qui va avec. Ça explose en couleurs avec un chant ne semblant pas dire des mots intelligibles, quelle que soit la langue utilisée, un instrument à part entière se glissant dans des structures mouvantes, piégeuses, anguleuses, pétaradantes et pas mal jouissives au final. Falooda est le nom de ce nouveau groupe originaire d'Athènes et c'est à retenir dans un coin de votre sale caboche qui, ça tombe bien, n'a que ça à faire.
[publié le 18 avril 2024]

Ann Bonny / Nee
Harpon n'est plus, pulvérisé en plein vol alors qu'un nouvel album était en boite ou pas loin de l'être. On se console comme on peut avec certains membres du groupe de Reims qui rebondissent tout de suite au sein de Ann Bonny. Différente musique mais l'intérêt reste vif. Domaine noise toujours mais dans un versant plus expérimental, étrange bien que Midgrave et Poor Random Melody gardent ce nerf, cette tension, une rythmique et des éclats de guitare propres au noise-rock et rappelle qu'un ancien 37500 Yens traîne aussi chez Ann Bonny. Chant trafiqué, vicié et plein d'effets à la Fleuves Noirs, ambiance encore plus vaporeuse/défoncée sur Jazz-X qui n'a rien de jazz et cette intensité larvée dans un cadre tout de travers mais néanmoins percutant sur Match Mort, les quatre titres de Ann Bonny sont très prometteurs et atténuent la tristesse de savoir que Harpon a raccroché définitivement.
[publié le 17 avril 2024]

Easy Blame / Little Devices
Déjà une suite pour Easy Blame, onze mois après leur superbe premier album sur The Ghost Is Clear. Cette fois-ci, c'est une version uniquement numérique (pour l'instant ?) mais on prend quand même. Little Devices, cinq titres roulant le hardcore dans la ferraille pour que ça en ressorte tout vibrant et crépitant. On avait parlé de Circus Lupus et Universal Of Armageddon la dernière fois. Il pourrait être question aussi de Moss Icon et Yaphet Kotto avec cette touche farouchement passionnée et une sensibilité sauvage se débattant dans des affres rock et noise. Easy Blame a remis Equinox en jeu, dans une nouvelle version et on va pas s'en plaindre tellement ce titre est beau et bon. Little Devices mais grands effets.
[publié le 11 avril 2024]

Dead Mammals / Killjoy
Vous reprendrez bien une rasade de Dead Mammals ? Après leur tout récent second album, le duo anglais ne s'arrête pas en si bon chemin et ajoute cinq nouveaux titres sous le nom de Killjoy. Mais de rabat-joie, Dead Mammals ne l'est toujours pas. Des titres enregistrés entre 2022 et 2023 ne faisant pas office de chutes de studio ou de recyclage bien qu'un titre ait le statut de demo (Waste Of A Day). Et si ça s'entend, dans le son, ça lui donne un air abrasif et plus noise dont je me réjouis. Quant à des titres comme Forceps, Consumer et Bloodworm, Dead Mammals continue de jongler avec le noise-rock sans jamais tomber dans le banal, maîtrisant parfaitement son sujet et les accroches qui font de Killjoy un heureux bonus et un peu plus.
[publié le 10 avril 2024]

Wipes / Vacuum
Wipes étrenne un nouveau guitariste. Ben Roysdon remplace Matt Molchany. Alors je sais pas si c'est cette force nouvelle qui les booste mais dans le sillage de leur premier album Making Friends, le trio d'Allentown est bigrement inspiré sur ce nouveau quatre titres Vacuum. Toujours ce noise-rock lourd et raboteux mais avec un allant ne donnant pas matière à discussion. Wipes déchire. Les vibrations de la basse rentrent dans les entrailles. Le nouveau gratteux connaît les riffs qui écharpent l'épiderme et la fait frétiller de bonheur, les saturations qui enflamment et les dérapages qui désorientent. Et plus c'est lourd, plus ça décolle, un vrai miracle de la nature à l'instar de Stone Eater alors que Speedway crie sa fougue et le grandiose Medicine Man tape dans tous les angles, bûcheronne, pressurise pour soigner au final tous les maux. A une époque, cela aurait fait un génial 45 tours. Maintenant, ça fait une bonne cassette sur Avarice records. Wipes n'aspire qu'à votre plaisir.
[publié le 04 avril 2024]

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The Art of Losing (+)
Bob Tilton
Crescent - LP
Subjugation records 1996
Songs Of Penknife And Pocket Watch - 7''
Subjugation records 1995
[publié le 21 avril 2024]



Bob Tilton était le nom d’un télévangéliste américain très controversé que cinq jeunes anglais originaires de Mansfield/Nottingham avait repris à leur compte. Leur paroisse à eux était l’emo-hardcore et Crescent, leur premier album, avait provoqué au milieu des 90’s un joli émoi dans ce milieu et un peu au-delà. Neil Johnson et Chay Lawrence (guitares), Mark Simms (basse), Allan Gainey (batterie) et Simon Feirn (chant) avaient largement transcendé le style de base, y compris leur propre début qui s’était matérialisé sous la forme de deux singles ne possédant pas encore l’ampleur de Crescent. Un groupe réputé pour son intégrité, l’intensité de ses prestations live, refusant toutes demandes d’interviews, ne faisant aucune promo, cousins éloignés de Fugazi et toute l’écurie de Dischord records mais aussi Rites Of Spring dont Bob Tilton s’inspire pour composer un album aussi sincère qu’incisif, sensible et angulaire. Le chanteur ne hurlait plus comme un damné, s’éloignant considérablement du registre screamo. Les deux guitares avaient épaissi le propos pour une belle densité noise et rivalisant de riffs ravageurs et d’arpèges mélodiques qui illuminent les morceaux. Avec cette caisse claire en avant avec un son qui claque et symptomatique d’une époque et d’un certain esthétisme sonore, Crescent regorge de morceaux tranchants, épiques, sinueux se révélant toujours aussi prenants, rejoignant ainsi au panthéon du genre un groupe comme Portraits Of Past. Un classique.

:: download Crescent LP

info : 33 rpm, 12-page booklet. Recorded by the electric press during four calendar months (easter to autumn '96).











Un an auparavant, Bob Tilton avait sorti son second single Songs Of Penknife And Pocket Watch, toujours sur Subjugation, le label anglais emblématique du genre dans les 90’s avec notamment Baby Harp Seal (avec un membre de Bob Tilton), Spy Versus Spy ou Tribute (avec Chay Lawrence). Une scène incestueuse et solidaire, largement do it yourself ne comptant donc que sur elle même pour sortir avec amour des disques fait main et maison. C’est le cas de ce single quatre titres où Bob Tilton commence à trouver ses marques avant Crescent, affiner le propos d’un hardcore bouillonnant et passionné. Mélodiquement pas aussi fort que sur le premier album mais tous les germes sont présents. Un excellent échauffement et autre intéressante publication de la courte discographie de Bob Tilton.

:: download songs of penknife and pocket watch 7''

info : 33 rpm, grey sleeve, 1 insert. Recorded September 94 at the Whitehouse, Weston.

 
The Chrome Cranks
s/t - LP
PCP Entertainment records 1994
[publié le 07 avril 2024]



La sortie toute récente de l’album de The Stabbing Jabs, le nouveau groupe de Peter Aaron et William Gilmore Weber dont on reparlera très bientôt, a donné envie de ressortir du placard le premier album de The Chrome Cranks, le groupe qui les a fait connaître. C’était trente années plus tôt, à New York City, sur PCP Entertainment, un label davantage orienté noise-rock (Unsane, Slug, Slowworm) et c’était un signe. Chrome Cranks (vous n’êtes pas obligés de mettre The devant, ça dépendait de l’humeur du groupe) avait le rock’n’roll dans le sang, avec le satané blues aussi qui coulait noir et ça ressortait tout sale, déformé, bruyant, fuzzé à mort, féroce. Peter Aaron hulule comme Jeffrey Lee Pierce (Gun Club) sur certaines intonations avec Pussy Galore qui met ses affreuses pattes pleines de cambouis dedans, The Cramps qui n’est jamais loin pour un coup tordu ou tout simplement te faire déhancher comme un zombi, The Stooges parce que ce sont les maîtres et des giclées de Unsane pour faire bonnes mesures. Suffit d’écouter la basse sur Subway Man ou l’énorme bordel jouissif sur Dark House et on jurerait que Pete Shore est dans les parages. C’était l’œuvre de Jerry Teel alors que le batteur se nommait Charles Hanson. Un gars qui n’a pas duré dans Chrome Cranks, qui n’a jamais réussi/voulu s’intégrer dans le groupe. A tel point que le jour avant la photo du groupe qui allait servir pour la pochette, il s’était rasé le crane pour s’opposer aux cheveux en pagaille des trois autres membres. C’est Bob Bert (Sonic Youth, Bewitched, Pussy Galore) qui lui succédera. C’est sous cette formation que The Chrome Cranks sera le plus connu. Et si leur discographie comporte d’autres bons enregistrements, ce premier album qui ne m’avait pas marqué à l’époque est devenu un incontournable quand Chrome Cranks s’est reformé et avait sorti le fiévreux Ain’t No Lies In Blood en 2012, permettant ainsi de redécouvrir les New-yorkais. Une succession de morceaux garage-punk-noise (dont un de plus, Party’s Over, uniquement dispo en version vinyle) à tendance swamp violent qui griffent les intestins, charcutent le cœur, Peter Aaron recrachant toute sa rage accumulée depuis sa période à Cincinnati, quand il essayait de monter ce damné groupe et que rien ne fonctionnait. Un déménagement plus tard à NY, les étoiles se sont enfin alignées dans le Lower East Side (c’était pas gagné d’avance) et cet album expulse tout le venin dans une belle gerbe incandescente qui pue le rock et que c’est éternel.

:: download s/t LP

info : 33 rpm. Recorded/Engineered/Produced/Performed By The Chrome Cranks in the Funhouse, NYC 1994 & Waterworks (NYC) 1994 (Eng. Jim Waters). Design: Aaron. Execution: Jean Farrel Miles. Cover Photo: Tim Owen. Back Cover Photo: Kit Halsted.

 
Coughs
Bent Babies - CD-r
Self-released 2004
Frigh Makes Right - CD
Load records 2005
Secret Passage - LP
Load records 2006
[publié le 24 mars 2024]



La récente parution sur les internets d’un enregistrement inédit de Coughs a donné envie de se replonger dans leur discographie. Oui, nous sommes de grands masos. Ces morceaux qui ressortent dix-sept ans après la fin du groupe sont regroupés sous le nom de The Malachi Ritscher Recordings, se téléchargent à prix libre et ne sont pas totalement inédits pour une bonne poignée mais une version live et modifiée de titres figurant sur le second et dernier album Secret Passage paru en 2006. La vie de Coughs avait débuté deux ans plus tôt avec la sortie de Bent Babies. Un Cd-r faisant figure de rareté que le groupe avait publié lui-même et qu’on vous met pour la bonne cause. Et parce qu’il est bien. Et plus abordable dans leur délire free-punk/no-wave que le premier album officiel, Fright Makes Right que Load avait réalisé en 2005 en CD et Mythologie records pour la version vinyle. Coughs, un collectif de six personnes (plus des invités) avec les noms de la chanteuse/hurleuse sans pitié Anya Davidson et la bassiste Carrie Vinarsky ressortant du lot car elles séviront juste après chez Cacaw. Deux percussionnistes (Seth Sher et Jon Ziemba), une guitariste (Kate Gronner) et un saxophoniste-claviériste (Jail Flanagan) complètent le groupe de Chicago. Il faut aimer le bruit à l’état pur, les élans sauvages incontrôlables, l’absurdité, quand ça sonne faux, que ça ressemble à n’importe quoi et que ça retombe bizarrement sur ses pattes tout en restant bancal. Et les soufflantes hirsutes, extrêmes, grinçantes ou marrantes. Dans la chronique de l’époque, il avait été question de liberté pour aborder ce disque épineux. Jusqu’à en crever.


:: download bent babies cd-r

:: download frigh makes right CD

info : Coughs : Anya Davidson - vocals. Seth Sher - percussion, vocals and banjo on ''Come Back To Me'', guitar on ''Narwahl''. Jail Flanagan - saxophone, keyboards. Kate Gronner - guitar (except "Narwahl''), accordian on "Narwahl''. Carrie Vinarsky - bass. Jon Ziemba - percussion. Also : Matt Mele - saxophone on ''Elephant''. Amy Cimini - viola on ''Narwahl'' and ''Elephant''. Recorded at Lab East rec. scenario. Engineer: Kris Poulin. Mix: Kris Poulin & Coughs. Master: Andy Panicsville. Album design: Paul Erschen.







Avec Secret Passage, Coughs est toujours libre de ses mouvements et de faire le bordel qu’il veut mais il se soigne et arrive à lui trouver un cadre ne se brisant pas à chaque minute. Toujours six personnes mais fini les d’invités. Toujours ce genre no-wave/free-punk-noise mais le propos se resserre alors que les compos se rallongent et deviennent sacrément consistante. Il est permis de comprendre le scénario dont l’histoire ressemble à un préquel de ce que Cacaw sera. Les percussions (souvent en mode tribal) mettent du plomb dans les dissonances. Les interventions du saxo ou des keyboards ne semblent plus tomber au hasard. L’intensité n’en est que plus infernale avec ce chant brutale, un cri qui sort crûment à se péter les cordes vocales, bien qu’elle arrive parfois à se reposer comme sur le splendide Colours And The Way They Make You Feel. On a mal pour elle mais c’est la touche ultime d’un disque radical, abrupt, indomptable et qui fait toujours autant de bien par où il passe.

:: download secret passage LP

info : 33 rpm, 1 insert with lyrics. Anya Davidson - vocals. Seth Sher - percussion. Vanessa Harris - guitar. Jail Flanagan - sax, keyboards. Carrie Vinarsky - bass. Jon Ziemba - percussion. Recorded at Key Club by Ruffins/Skibbe. Mix - Ruffins/Skibbe/Coughs. Master - Golden Mastering. Art - Scott Lyne.

 
Arcwelder
Raleigh - 7''
Touch And Go records 1992
I Am The Walrus/Sign O' The Times - 7''
Touch And Go records 1992
[publié le 15 mars 2024]



Après les quatre premiers albums de Arcwelder, un supplément singles pour la route et la gloire que le trio de Minneapolis ne connaîtra jamais. Ça commence avec Raleigh, la face A et morceau phare mais figurant à l’identique sur le troisième album Pull sorti l’année suivante en 1993. L’intérêt de ce bout de vinyle réside en face B. Deux inédits, Walls (écrit par le batteur Scott MacDonald) et Rosa (écrit par Bill Graber tout comme Raleigh) venant compléter idéalement cette période dorée de Arcwelder et qui auraient pu être à l’honneur sur Pull.

:: download Raleigh 7''

info : 45 rpm, black vinyl.





Toujours en 1992, Arcwelder se fait plaisir. Un single de reprises. Étonnantes et très éloignées de leur univers musical. Quoique. Quand on est aussi amoureux des mélodies, ce n’est pas si surprenant de voir le trio reprendre du Beatles. I Am The Walrus était à l’origine la face B du single de Hello, Goodbye. Arcwelder se la réapproprie sans problème. Reprendre Sign O’ The Times de Prince était plus risqué. Arcwelder relève le défi, sort la rythmique qui funk-rock, la guitare qui ponce, s’élance dans la débauche et s’en tire pas trop mal.

:: download i am the walrus 7''

info : 45 rpm, burgundy vinyl, 1 label insert. Engineered and produced by Eric Pierson. Front photo-Diane Jefferis-Rick Polanski Insert poster by Doug Kenyon. Layout by Chris Johnson.

 

Arcwelder
Pull - LP
Touch And Go records 1993
Xerxes - LP
Touch And Go records 1994
[publié le 10 mars 2024]



Avec Pull, Arcwelder ne concrétise pas seulement son rêve d’intégrer l’écurie Touch And Go, il entre dans ses meilleurs années. Un troisième album laissant loin derrière les atermoiements de Jacket Made In Canada. 31 ans plus tard quasi jour pour jour (il est sorti officiellement le 15 mars 1993), Pull reste leur album référence, celui qui enchaîne tube sur tube ou presque. J’hésite toujours à parler de punk mélodique parce que ça renvoie à des groupes comme NOFX ou Bad Religion que j’ai passé ma vie à fuir et Arcwelder n’avait strictement rien à voir avec ces pestiférés. Et pourtant, le trio de Minneapolis était punk, adorait les mélodies mais avec bien plus d’angularité, d’abrasion, plus sombre ou mélancolique, dans une veine plus indie-rock aussi et dans la tradition de Mission Of Burma et la continuité de certains groupes de SST records. Bill Graber était le principal compositeur avec six morceaux alors que le batteur Scott MacDonald en avait écrit trois et les quatre dernières étaient un effort collectif. Brian Paulson est encore une fois à l’enregistrement et ça sonne parfaitement. C’est donc toujours un immense plaisir de s’envoyer des perles comme le plus tendu Truth, Raleigh qui était sorti l’année d’avant en single éclaireur, And Then Again avec son refrain qui fond en bouche, l’instrumental Cranberry Sauce, Will When You Won’t mélodiquement supérieur et irrésistible, Lahabim et son étrange parfum envoûtant, presque orientalisant ou encore Just Not Moving. L les treize titres auraient pu être cités. Le trio chantait sur Remember To Forget, Sing a little pop song/Then everybody loves you. Ça n’a pas suffit pour Arcwelder mais Pull reste un amour d’album.

:: download Pull LP

info : 33 rpm, 1 insert. Rob Graber - Bass, Guitar. Bill Graber - Guitar, Bass, Vocals. Scott MacDonald - Drums, Vocals. Produced and Engineered by Brian Paulson. Recorded at Pachyderm Studio, Cannon Falls, MN. Mixed in Chicago, except 4,7,8,11 mixed at Pachyderm. Album Layout by Arcwelder and Chris Johnson. Band Photos by Flour. Additional photos by R. Graber & S. Macdonald. Brian Paulson - Guitar solo, 12. Scott Macdonald - One Finger Paino, 12. Songs Written by: S. Macdonald - 4, 11, 12. B. Graber - 1, 5, 6, 8, 10, 13. Arcwelder - 2, 3, 7, 9.





Arcwelder étant à l’apogée de sa forme, il enchaîne dès l’année suivante en 1994 avec son quatrième album Xerxes, du nom d’un roi Perse. Il est avec Pull ce que Arcwelder a fait de mieux. On ne change pas une recette qui gagne même si dans le cadre de Arcwelder, c’est surtout l’estime de ses pairs qu’ils auront gagné et beaucoup moins commercialement parlant à une époque pourtant où les guitares électriques étaient à la mode et les majors comme des requins prêtes à signer tout et n’importe quoi ce qui faisait dans le bruit un tant soit peu mélodique et énergique dans le sillage du groupe de Seattle que vous savez. Brian Paulson enregistre pour la dernière fois Arcwelder, les deux albums suivants étant sous le contrôle de Bob Weston IV (Shellac). Arcwelder enchaîne avec douze nouveaux morceaux à la tenue impeccable, limpide, mélodiquement parfaitement éclairé, avec un surplus de vigueur à l’instar de l’instrumental Freebird, Pound ou Down The Wire qui ne font pas mine de partir au front avec une rythmique très décidée. Et toujours ce sens de l’accroche et des bombinettes punks qui font fondre les cœurs comme Change, Smile, All My Want For Need, Passing Thought ou The Carpal Tunnel Song. Arcwelder sortira encore deux albums après Xerxes sur Touch And Go. Entropy en 1996 et Everest en 1999. Deux albums qui ne sont pas mauvais, loin de là. On retrouve toutes les qualités que le trio avait mis dans ses enregistrements précédents. Mais rien de plus non plus, dans un mode pilotage automatique qui fait que mon histoire personnelle avec Arcwelder n’avait pas besoin d’aller plus loin. Il faut savoir s’arrêter avant que la routine s’installe et que les choses se dégradent.

:: download Xerxes LP

info : 33 rpm, 1 insert. Arcwelder is: Rob "Led Robster" Graber (Congas, Bassoon), Bill "Free" Graber (Flute, Vibes), and Scott "Scott" MacDonald (Badass, Sax). Engineered and Produced by Brian Paulson. 2,3,7,9 and 11 Remixed by Robert Weston IV. Mastered at High Resolution Bemidji Standard Speed (33.94 ips). Recorded at Pachyderm Studio, Cannon Falls, MN. Mixed at I Love Digital Audio, Chicago IL. 1,3,4,6,9 by Bill Graber. 2,5,8,11 by Scott Macdonald. 7,10,12 by Arcwelder. Band photos by E. Wolf. Cover concept by Arcwelder. Artwork and layout by Flour. Arcwelder logo designed by Bill LaVigne.

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